Mission: Impossible II, de John Woo (2000)
"Now I know why you wanna hate me,
'Cause hate is all the world has seen lately"
Je suis un peu triste car obligé de revoir ma notation à la baisse, tant j'ai eu du mal à finir ce film au scénario rachitique (pourtant écrit par le grand Robert Towne), aux ralentis excessifs, à la pyrotechnie artificielle, à l'antagoniste insipide, dans ce qui est au final l'ego-trip outrancier d'une superstar priapique qui se prend pour James Bond, mais sans raffinement.
J'adore John Woo, mais ici, il se singe lui-même, dans des tics stylistiques stériles et anti-climactiques. J'ai alors hâte de revoir ses réussites (The Killer, A Toute Épreuve, Face/Off), plutôt que cette sequel de commande oubliable (si je l'avais découvert adulte), voire pénible, que j'ai dû visualiser en 4-5 fois, sur plusieurs jours, tant je me suis ennuyé.
J'adorais pourtant ce film étant gamin. Tom Cruise, à la lisière de l'insupportable, se la pète, sans la dérision qui a fait la réussite d'un film comme Magnolia. Anthony Hopkins, en ersatz de M, ne sert qu'à expliquer un plot cliché à souhaits comme si nous, le public, n'étions pas capables de comprendre cette basique histoire de terrorisme biologique invraisemblable - insulte à notre intelligence, l'apanage des films sucés de toute substance par les studios. Ving Rhames fait acte de présence et n'a qu' une seule réplique marrante: "il a fait un trou dans mon Versace", confirmant la dimension publicitaire de ces deux heures entièrement consacrée à la pose et à la surface des choses.
Les points positifs restent la BO (quelques passages de Zimmer, mais surtout les quelques musiques prééxistantes ), ainsi que Thandie Newton, en Ethan-Hunt-girl un peu creuse, mais d'une grande beauté naturelle, dont la caractérisation est malheureusement trop peu développée, alors qu'elle aurait pu jouer un rôle davantage substantiel.
CCL: on préferera de loin tout autre film de cette saga.
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