else, de Thibault Emin (2024)
Premier film de son auteur, présenté par l'équipe pour sa première européenne à l'Étrange Festival jeudi 12 septembre 2024.
Une expérience fantastique de la conjugalité confinée qui lorgne vers des horizons plastiques expérimentaux.
Des décors dégoulinants, aux acteuri.ces incarné.es, en passant par un sound design exemplaire et une cohérence thématico-esthétique qui suinte l'originalité, je recommande ce trip que d'aucuns appellent déjà culte. Sans aller si loin, un "midnight movie" définitif.
Lors d'un second visionnage quelques mois plus tard, je me rends compte que l'effet festival avec augmentation du biais capital sympathie dû à la présence de l'équipe rend parfois la chronique piégeuse.
Moins grand que dans mon souvenir (peut-être car revu sur un écran plus petit avec 5 quidams vs. on était 500 lors de l'AVP à l'Étrange en septembre), Else perd un peu de son charme: pas mal d'esbrouffe, flous pseudo-artistiques, séquences en home-video sorties de nulle part, faux rythme, des dialogues inaudibles, arrêt de la suspension de mon incrédulité vis-à-vis de certains plot-points; tout ça m'a sorti-e du délire.
J'abaisse ma notation d' ½*, mais reste éberlué-e par le body-horror, le jusqu'au-boutisme et les expérimentations science-fictionnelles de l'ensemble.
15 ans d'un travail de longue haleine (le générique de début liste les artisans à l'œuvre, bel hommage à une certaine approche du cinéma) pour un OVNI imparfait (de l'aveu d'Emin), mais une proposition résolument exigente, qui saura stupéfier une audience amatrice de midnight movies bizarres.
Commentaires
Enregistrer un commentaire